
Après une tentative infructueuse de traverser les Pays-Bas par les canaux, nous avons décidé de repartir par la mer. Le 29 août nous repartons de Borkum cette fois-ci vers le Nord-Ouest puis l’Ouest par la mer du Nord. Un départ encore très matinal, marée oblige, il fait encore nuit quand nous larguons les amarres. Une belle navigation d’une douzaine d’heures avec un vent qui finit par devenir favorable nous amène sur l’île de Vlieland. Les îles de la Frise néerlandaises sont restées plus sauvages qu’en Allemagne. La nature y est protégée, on n’y trouve pas de constructions démesurées mais des maisons traditionnelles et de petits ports dédiés à la plaisance, fréquentés par des dizaines de traditionnelles péniches hollandaises qu’ils ont su si bien préserver.
. Les ports de plaisances sont entièrement réservés aux bateaux de passages et vraisemblablement en service seulement l’été. La météo hivernale est rude par ici. Le port d’Oost-Vlieland est très vivant, les anciens bateaux embarquent des équipages très jeunes de stagiaires qui mettent de l’animation. Le vent souffle encore de secteurs Est pendant quelques jours, nous souhaitons en profiter et regrettons de pas pouvoir nous y attarder. Les phoques sont aussi présents ici comme en atteste une pancarte indiquant qu’il est interdit de s’en approcher à moins de 30 mètres. Nous voyons effectivement en navigant des petites têtes noires qui sortent de l’eau par moment.




Le lendemain nous repartons vers le Sud-Sud-Ouest cette fois. Nous empruntons le chenal de l’Oudeschilde qui permet de rejoindre Den Helder à la pointe Nord-Ouest des Pays-Bas en slalomant entre les bancs de sable. Le coin est très fréquenté surtout par des bateaux à faible tirant d’eau comme ces belles péniches anciennes qui nous accompagnent toutes voiles dehors pendant toute la journée, un vrai plaisir pour les yeux ! Tandis que les vieux gréements entrent au port de Texel, la dernière des îles de la Frise, nous continuons vers Den Helder. Ce port de commerce et militaire n’a pas un grand attrait, si ce n’est qu’il se situe juste à la sortie vers la mer du Nord et nous permettra de repartir directement vers le Sud. Nous y prenons une journée de repos, un vent frais souffle ce 31 août et nous en profitons pour faire un peu d ‘entretien et aller admirer le chenal bien écumant où naviguent encore de vieux gréments et où les navettes pour les iles n’arrêtent pas leur va et vient.









Le 1er septembre le vent s’est un peu calmé et nous repartons le long le côte néerlandaise. Il faut encore refouler un courant assez fort pour s’extraire du chenal, mais nous avons bientôt un courant favorable qui nous permet de parcourir les 60 milles qui nous séparent de Den Haag (La Haye en français) en une dizaine d’heures. Avant d’entrer dans le port nous longeons une énorme station balnéaire avec hôtels de luxe, casino, distractions en toutes sortes : grande roue, centre aquatique… Du genre que nous fuyons. A Den Haag après avoir slalomé ente les différents bassins en respectant bien les signaux portuaires de ce grand port de commerce, nous nous amarrons à la marina de Scheveningen dans un milieu très urbanisé. Je ne peux pas trop marcher, car mon arthrose du genou me fait souffrir, nous nous contentons donc de nous offrir un repas dans un restaurant où l’on sert toutes sortes de mets de type tapas. L’accueil dans les marinas change des pays nordiques ou de l’Allemagne où il faut se débrouiller tout seul pour trouver une place ; pensant arriver tard, nous avions téléphoné et un employé du port nous attendait pour nous montrer une place avant de fermer boutique. C’est bien agréable.



Nous avions déjà visité en bateau les Pays-Bas par les canaux, il y a 24 ans. Il faut avoir le temps, on n’est pas à l’abri d’un pont qui ne s’ouvre pas (nous en avons eu l’exemple), l’automne arrive, la météo future semble bien capricieuse et nous avons encore de la route à faire avant la Bretagne, donc nous ne nous attardons pas. Nous voulons profiter encore du vent favorable, la côte néerlandaise n’ayant pas un attrait folichon, nous repartons dès le lendemain vers la Belgique. Encore une grande étape par vent portant, un peu de gennaker et finalement du moteur car le vent nous abandonne. Nous arrivons à Zeebrugge dans la soirée et nous amarrons au ponton visiteurs, bien identifié, que l’employé de la marina nous a indiqué au téléphone. Si la côte néerlandaise ne brille pas pour sa beauté avec ses champs d’éoliennes, ses ports industriels, ses usines en bord de mer, la côte belge lui fait grande concurrence. On peut y ajouter les barres d’immeubles des station balnéaires comme décorations ! Heureusement l’accueil des Belges rattrape largement le peu d’attrait que peuvent avoir leurs côtes.
Nous décidons d’aller visiter Bruges qui se trouve à 30 minutes de Zeebrugge par le train. Arrivés à la gare nous louons des vélos pour soulager un peu mon genou. La visite de villes en vélos est plus rapide et superficielle qu’à pied, mais c’est bien suffisant vu la foule qu’il y avait ce samedi en ville. Bruges, la Venise du Nord, mérite bien son nom. Cette ville est charmante avec ses vieilles maisons, ses quartiers entiers préservés, ses églises et nombreux édifices religieux, son magnifique hôtel de ville. Les canaux sont certes bien moins étendus qu’à Venise, mais ils ont un charme particulier, qu’on doit bien mieux apprécier les jours de moins grande affluence. Notre visite a été rapide, mais nous sommes rentrés complètement saoulés par l’affluence, nous n’y sommes plus habitués !









Notre retour se poursuit, prochaines étapes en France ! A suivre…











